lundi 23 avril 2012

Mannequins vivants

Que ne ferait on pas pour attirer le chaland!

Lors de notre dernière virée en ville (oui, nous, c'est la campagne ou on habite, la ville Hankou est à 40' à 1 heure de voiture de notre appartement, soit 23 km. Même si "kilométriquement" parlant, on devrait y être en moins d'une demi heure, la vitesse est limitée à 60 et il y a toujours des embouteillages ou des accidents ou une charrette devant soi qui bouche la circulation ou un camion en panne en travers de la chaussée ou des travaux avec une signalisation à la chinoise ou ...)

Donc lors de notre dernière sortie, nous sommes tombés devant cette vitrine humaine.
Ils ne bougeaient pas, respiraient à peine et se faisaient photographier par tous les passants.
Comme quoi ce n'est pas si fréquent que cela!!!
Il y a quelqu'un qui a dit un jour qu'il n'y a pas de sot métier. Quel imbécile!!!
J'aime à penser qu'il s'agit d'un petit boulot pour étudiants désargentés



Tout est bon dans le cochon

Au hasard de mes promenades, je suis tombée nez à nez avec une devanture de boucherie
Plus vrai que nature et sans les os, tout y est, prêt pour un bon paté de tête!
Coline a trouvé ça trop dégeu... y avait même la langue, le larynx, les amygdales qui pendaient sur le devant et les yeux trop bizarres. Pouah!

Bon appétit
En ces temps de campagne électorale, vous ne trouvez pas qu'il ressemble à ...




 mais si, mais si ... avec de l'imagination

Merveilleuses machines à roulettes

Tout ce qui peut transporter quelque chose,  transporte le double, voire pire...

Voilà un engin, baptisé tricycle dont la capacité à vide ne laisserait jamais présager de ses possibilités de chargement à la chinoise. Parfois, on ne peut même plus s'asseoir et pédaler... alors on pousse. Mais comme on téléphone, c'est mieux.



Ci dessous, c'est un side car qui transporte un restaurant
oui, oui, c'est bien cela.  Regardez mieux
 (table pliante, tabourets empilés, le maitre queue avec son tablier, le réchaud et les denrées sont dans le siège passager) - Photo prise à la volée en voiture



Les autres photos qui suivent proviennent des alentours du bazar.

 Celle en dessous a été prise de l'intérieur de la voiture (d'ailleurs, on me voit dans le rétro)  car les chinois qui travaillent, n'aiment pas être pris en photo.
 Très différente l'attitude devant l'objectif. 
Les chinois qui se reposent,  sont eux ravis qu'on leur tire le portrait







22 avril 2012 - journée d'élection à Wuhan

Aujourd'hui, 22 avril 2012, nous autres expatriés allons remplir notre devoir électoral au consulat. 
et oui on vote aussi au bout du monde et c'est juste 6 heures avant vous.
Le consulat se trouve aussi dans le quartier de Hankou, si bien que nous avons décidé d'y aller pour la journée. 
On débute par un petit restaurant cantonais très bon 
Ceux qui viendront me voir, y auront droit! 

Pour faire simple, je commence en face et je tourne comme les aiguilles d'une montre, 
tout le monde suit!

Ravioli de porc et légume: délicieux
Concombre mariné au vinaigre et piment: fort
Chou vert sauté au wok: une merveille
Beignets de racine de lotus: un peu gras mais bien craquant
Canard grillé: tendre et juteux
Aubergines sautées à l'ail et au piment: moelleux et relevé
Navet mariné: fort, très fort
Piment: intouchable pour occidental 
Enfin au milieu, petits pains aux herbes: hum, hum...

et là, je ne vous montre que les premiers plats 
car après nous avons eu du Tofu sauté, du riz cantonais, des beignets de légumes moelleux 
et des fruits frais comme dessert...
mais j'ai pas fait la photo car la nappe, elle était plus vraiment présentable!
Salivez!!!!




et puis  après, le ventre rempli, direction le consulat


et pour Coline c'était une première fois alors ça mérite la photo!


 
Bon, on n'a pas eu les résultats 6 heures plutôt pour autant et on ne sait même pas ce qu'à donner le dépouillement à Wuhan. Heureusement qu'il y a google news. Au fait, il fait un beau soleil aujourd'hui et 28°.


vendredi 13 avril 2012

A l'hôpital de Hanian, mon quartier


Une mauvaise grippe qui dure m'a permis de tester les services hospitaliers de mon quartier.
Comme je n'ai pas pris de RDV, nous allons aux urgences. Une infirmière parlant français me conduit à l'hôpital pour une prise de sang et une radio des poumons.

Grand bâtiment des année 50, une chose me frappe dès l'entrée dans le hall,  la ressemblance avec la salle du public des Recettes Principales de La Poste: 
  • Sol en marbre et hauteur de plafond de 5 m.
  • Une grande pièce de 200 m2 non chauffée avec une serie de sièges en fer
  • Treize guichets anti-franchissement en verre en demi lune avec passe papier et hygiaphone
  • Guichetiers en blouse blanche et micro-ordinateur d'un autre âge
et devant chaque guichet, un amas de chinois  (on ne peut pas parler de queue car les chinois ne savent pas ce que c'est. L'objectif étant toujours de passer le premier quelque soit le moment où on arrive).



(Bon là,  vous ne les voyez pas trop nombreux car la photo a été prise un dimanche soir. En journée, c'est impossible, y a trop de monde et c'est interdit)

Le seconde chose qui m'étonne, c'est la tenue des infirmières en blouse blanche avec petit chapeau blanc qui semble tout droit sorti du feuilleton "Happy Days". Mieux qu'un long discours, la photo s'impose. (Bon difficile d'en trouver une qui veuille bien alors je me suis rabattue sur les photos des praticiens dans le hall).
Comme je suis occidentale, j'ai droit à un régime de faveur. Mon infirmière se fraye d'autorité un chemin jusqu'au guichet et donne devant tout le monde mon ordonnance et 50 Kuais (soit 6 €).  
C'est le prix de la carte personnelle d'identification de soins. Je la garderai dorénavant pour tout mon séjour en Chine.

Une fois la carte obtenue, mon infirmière change de guichet et procède de la même façon pour payer le prise de sang et la radio, soit 250 Kuais (30€). Avec cette somme, on obtient alors la fiche de soin, long listing de 3 pages en double exemplaire qui nous donne droit aux soins.
Cette facture est très chere pour la Chine car cela correspond à 3 jours de travail pour un ouvrier. L'accès aux soins est un luxe. Mon infirmière m'explique que les employés de grande Société comme Dongfeng sont couverts par une sorte d'assurance maladie qui prend en charge une partie des frais. En revanche les indépendants, les petits commerçants, les paysans, le commun des mortels  quoi ! n'a aucune couverture santé et doit puiser dans ses économies pour se soigner.

Ayant passé les formalités, nous voila prêts pour les examens!


On déambule ensuite dans les couloirs, les escaliers avant d'arriver au lieu de la prise de sang. Comme l'hôpital n'est pas chauffé, sont posées sur les portes de grandes baches coupe vent qui évitent les courants d'air et gardent le peu de chaleur  présente.


 En poussant l'une d'entre elles, on arrive dans la salle d'examen pour la prise de sang. Là encore vitre écran entre le patient et l'infirmière, un passage pour le bras, un coussin ou poser son bras et voilà devant tout le monde, l'infirmière pique après avoir badigeonné mon bras de teinture d'iode avec un coton tige et hop, ça y est, 3 petits flacons.
Elle se retourne et les confie au laborantin juste derrière elle, on voit  par la vitre l'ensemble du laboratoire travailler aux analyses. Les piqués eux attendent avec le coton tige bien tenu par un doigt le passage d'une autre infirmière pour le pansement. Qui a parlé de division du travail déjà...

Maintenant direction la radiologie



Là encore couloir salle d'attente avec siège, je m'assois entre une dame à la main bleue visiblement écrasée dont les doigts emmaillotés dans un torchon m'ont l'air bien amochés et un papy amaigri et bien fatigué.










C'est à mon tour. J'entre et commence à me déshabiller, mais la manipulatrice m'arrête - il ne faut enlever que le soutien gorge et garder sur soi le tee shirt et le pull!  Première fois que je passe une radio toute habillée!
Encore une petit quart d'heure d'attente et je ressors avec ma radio.





Au total, moins d'une heure pour ces examens, formalités comprises et l'infirmière reviendra dans 2 heures pour les résultats de la prise de sang. Bravo les urgences en Chine!
et comme dans tous les hôpitaux, on ne fume pas même avec une faute d'orthographe.






jeudi 12 avril 2012

L'avant garde Chinoise au Dashanzi 798 Art District

Il existe un endroit incroyable à Beijing où l'on trouve des artistes contemporains exposant dans une  miriade de galeries installées dans d'anciennes usines désaffectées.
 Je ne connais pas la pérennité du site mais ce qui intrigue c'est que dans le même lieu, des usines fonctionnent encore. On a vu des ouvriers avec leur casques de protection sortir d'ateliers de production à la fin de la journée.  Je me suis demandé ce qu'ils devaient penser des oeuvres qu'ils rencontraient ?

Le lieu est très fréquenté, très populaire auprès des "djeuns,  je dirai même branché vu le look de certains.
On s'est un peu perdu dans ses allées, ses passages, ses ateliers.
On a vu des oeuvres inattendues, choquantes et décalées et aussi des murs tagés que l'on ne trouve pas en Chine. Les murs en Chine sont blancs et le restent !
Je vous envoie quelques photos pour vous prouver que c'était bien vrai.







 
























Bon, évidemment, il nous manquait les lumières de Skimao, grand maitre de l'art contemporain, pour appréhender correctement les concepts mais on ne désespère pas de l'amener sur place pour une conférence privée et impromptue!

dimanche 8 avril 2012

Dans le métro à Beijing


Si vous avez l'occasion de visiter Beijing (Pékin) alors prenez le métro.
Pas à pied ! sinon vous seriez vite dégoutés.
 Il n'y a guère que dans les hutongs (vieux quartiers de maisons basses) où la balade  à pied est envisageable si vous êtes munis de bonnes chaussures, de courage et avec du temps devant vous.
Car c'est tout droit sur la carte mais l'échelle est gigantesque (un petit segment de 2 cm = 2 km!!!)

Non, vraiment, l'idéal pour parcourir rapidement l'immense mégapole sans se ruiner (2 yuans et chaque station est espacée de 1,5 km) et rencontrer les chinois de la rue sans chichi, c'est le métro.
Et que fait le chinois dans le métro:

Il dort


Il joue et il dort


Il lit des BD


Il joue


et les touristes regardent...

Juste une précision: ces photos ont été prises au même moment en tournant sur nous même dans 3m2.


Salut les minettes !!!


C'est la grande mode à Beijing, avoir des barrettes en oreilles de chattes
et  résolument, ces minettes n'ont pas peur du ridicule




 











et même ma fille n'a pas résisté à la mode des lunettes sans verre  !!!
que l'on voit aussi partout.


La crêpe wuhannaise: qui en veut?


La crêpe, c'est universel.
et oui en chine aussi, on en fait mais la recette est bien différente:
pas d'oeuf,  pas de lait,  pas de sucre, pas de beuuuuuure
juste de l'eau, de la farine, de la levure et de l'huile.
le plus difficile à transporter c'est l'immense poêle pour cuire la pâte.
Alors Mesdames les Tuiles Bretonnes, bye bye.....

Le cuisinier vient avec la pâte qu'il a préparée chez lui. Il en prépare 2 bidons.
Lorsqu'il a tout cuit et vendu, sa journée est finie.
Même si les clients en veulent plus, c'est  "mei you, mei you" ce qui veut dire "y en a plus, y en a plus"

Mode d'emploi en image




le cuisinier met un truc noir dessus mais on n'a pas su si c'est sucré au salé ou pimenté 
car on n'y a pas eu droit 


on couvre avec le couvercle conique et on attend...


et on attend les yeux dans le vide....


il faut savoir que tous les gens qui attendent ont déjà payé leur crêpe et on regarde comment elles sont préparées pour être sûr de ce que l'on va manger 


une fois cuites, les crêpes sont détachées à la spatule et pliées






 avec un petit sac plastique, on récupère notre crêpe brulante et on déguste.


Bon appétit!




Comme prévu, c'était pas génial, pas de goût, c'était juste très fade et brûlant.
Bon, les crêpes bretonnes ont encore de beaux jours devant elles...