La culture du ver à soie - Leçon de chose...

Lors des vacances d'été, nous avons eu l'occasion de visiter une usine de production de soie dans la région de Shanghai, certes loin de la route de la soie mais plus près des clients européens!
Voici quelques images qui expliquent un peu le processus de fabrication.

Tout part du petit ver à soie ( quand même 8 cm de long),
 Il mange des feuilles de mûrier ce qui lui permet de grossir et de se transformer en cocon.
Et à l'intérieur du cocon se forme le papillon qui à l'âge adulte pond des oeufs et d'oeuf en ver, et ainsi de suite....

Pour faire de la soie, on interrompt ce processus de reproduction au stade du cocon.

 On ébouillante le cocon (radicalement, ça tue le ver) et on récupère LE fil (il n'y en a qu'un) que l'on va tresser pour obtenir un fil de soie suffisamment gros pour être tissé. J'espère que vous voyez bien sur la photo mais le fil de soie qui sort du cocon est très fin et il en faut une vingtaine pour faire un fil torsadé prêt à être utilisable.

Les ouvrières, positionnées sur les machines, vérifient que le fil ne se casse pas et remplacent les cocons dès qu'ils sont complètement vidés. C'est un travail de précision et de rapidité. Bien sur, c'est un travail exclusivement féminin!
Avec le fil de soie on fabrique des tissus mais avec le cocon sans le filer, on fabrique aussi des couettes en soie. La technique est différente car dans ce cas  on écarte les fils de soie sans les rompre sur une forme ovoïde pour obtenir un petit chapeau qui une fois sec, sera étiré et servira de garniture pour nos couettes, il faut plus de 20 000 cocons pour une grande couette!
J'ai craqué et j'en ai acheté une. Je vous dirai cet hiver si la publicité était mensongère... (maintenant Pierre peut p... dans la soie)

et voici ce qui reste du petit ver une fois son cocon de soie vidé...
et même pas bon pour un petit plat exotique quoique à Canton...